L’histoire de Dorval, au Québec, remonte à plus de 350 ans, soit à 1667, lorsque des prêtres sulpiciens ont établi une mission à la périphérie de ce qui s’appelait alors Ville-Marie. La mission, qui s’appelait à l’origine “Gentilly”, a ensuite été rebaptisée “La Présentation de la Vierge Marie” et finalement “Dorval”, qui a été incorporée comme village en 1892, comme ville en 1903, comme cité en 1956, comme arrondissement de Montréal en 2002 et comme ville, à nouveau, en 2006.
Comme pour de nombreux autres établissements de l’île de Montréal, le chemin de fer, qui est arrivé à Dorval en 1855, a grandement contribué à attirer de nombreuses familles aisées, principalement anglophones, à la recherche d’un refuge estival à proximité de leur résidence et de leur lieu de travail au centre-ville. Après la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses familles de la classe moyenne ont migré à Dorval en provenance de la ville de Montréal et d’autres régions du Canada. De 12 853 résidents en 1955, Dorval est passé à la population actuelle d’environ 20 000 habitants.
La croissance de la ville au cours de ces années est en grande partie due à la construction de l’aéroport international Pierre Trudeau, qui a ouvert ses portes en 1941 et qui, au milieu des années 50, accueillait plus d’un million de passagers par an. “Avant cela, Dorval était surtout une terre agricole”, explique le maire Edgar Rouleau. “La plupart des maisons ont été construites dans ces années-là, tout comme les structures industrielles et commerciales.” Comprenant environ un tiers du territoire de Dorval, et un tiers de son assiette fiscale, l’aéroport est le plus fréquenté de la province de Québec, et le troisième au Canada, avec 16,6 millions de passagers ayant franchi ses portes en 2016. Quelque 35 000 personnes travaillent à l’Aéroport et dans ses nombreuses entreprises connexes, chaque jour. “Cela crée de la richesse pour la ville de Dorval”, affirme M. Rouleau.